Le monde d’aujourd’hui est en constante évolution et la pensée extravertie reste l’un des outils essentiels pour traverser les défis complexes de la vie moderne.
Mais concrètement, qu’est-ce que la Pensée extravertie (Te) ? Comment se manifeste-t-elle ? Et comment reconnaître un penseur extraverti ? On vous explique tout !
Quels sont les différents types de fonctions cognitives MBTI ?
De façon générale, les fonctions cognitives se fondent sur une structure de huit fonctions, organisées en deux grandes catégories.
D’une part, nous avons les fonctions de jugement, souvent qualifiées de rationnelles, qui englobent :
- La Pensée extravertie (Te) et la Pensée introvertie (Ti) ;
- Le Sentiment extraverti (Fe) et le Sentiment introverti (Fi).
Source : typeschool
Ces fonctions sont essentielles pour la prise de décision. Elles influencent directement la manière dont les individus interagissent avec le monde extérieur et leur capacité à prendre des décisions personnelles.
D’autre part, les fonctions de perception, considérées comme irrationnelles, incluent l’Intuition extravertie (Ne) et l’Intuition introvertie (Ni), ainsi que la Sensation extravertie (Se) et la Sensation introvertie (Si).
Ces fonctions sont cruciales pour la collecte d’informations et la capacité de perception de l’environnement.
Ensemble, ces huit fonctions forment un tableau complexe des comportements et des motivations humaines qui permet de comprendre chaque type de personnalité.
L’interaction entre jugement et perception façonne les expériences individuelles. Ce qui nous amène à assister à une multitude de perspectives qui enrichit notre compréhension de la psychologie humaine.
Qu’est-ce que la pensée extravertie (Te) en MBTI ?
La pensée extravertie se manifeste comme une aptitude remarquable chez une personne à organiser/structurer d’une manière logique et efficace tout dans son environnement.
Ce type de pensée est caractérisé par un tempérament pragmatique, où l’individu prend des décisions basées sur des informations concrètes et des données tangibles.
Le besoin d’efficacité guide ses actions et il cherche constamment des méthodes et des systèmes qui maximisent les résultats pour un minimum possible d’erreurs.
Les personnes dotées d’une forte pensée extravertie sont généralement perçues comme des leaders naturels, porteurs d’un sens aigu des responsabilités. Leur capacité à élaborer des plans d’action détaillés et à superviser leur permet de relever des défis ambitieux.
En milieu professionnel, elles excellent souvent dans des milieux où la logique prédomine, comme dans les secteurs de la gestion, de l’ingénierie ou de l’administration.
Cependant, cette facette pragmatique peut parfois dériver vers un comportement autoritaire. Les individus avec une forte pensée extravertie peuvent se croire dépositaires de la vérité et de la bonne solution, ce qui peut créer des tensions avec toute personne qui a des perceptions différentes.
Leur quête de l’efficacité peut également entraîner une négligence des émotions, tant les leurs que celles des autres. Ils donnent souvent l’impression d’une personne insensible.
Les forces de la pensée extravertie résident dans sa capacité à établir une bonne organisation et à développer des stratégies pertinentes.
En revanche, ses excès peuvent se traduire par une attitude tyrannique ou brutale, ce qui est manifestement nuisible aux relations. Ainsi, l’équilibre entre efficacité et empathie est fortement conseillé pour un épanouissement sain.
Les caractéristiques de la pensée extravertie : Comment reconnaître le Penseur extraverti ?
Il existe certaines qualités qui permettent de distinguer rapidement un penseur extraverti
Franchise, à la limite un peu d’insolence
L’un des traits les plus marquants du penseur extraverti est sa franchise, qui peut parfois frôler l’insolence. Cette transparence peut s’expliquer par sa capacité à penser et à communiquer simultanément.
Ses réflexions sont donc souvent exprimées sans qu’il prenne vraiment le temps de bien mâcher ses mots comme le ferait une personne introvertie.
Ce côté “direct”peut lui causer des difficultés au travail comme en famille, puisque beaucoup le perçoivent comme étant enclin à provoquer des conflits. Sa manière de s’exprimer est souvent arrogante, avec parfois des mots de moqueries et de sarcasme.
Dans certains cas extrêmes, cette tendance à l’insolence peut se transformer en traits pathologiques, comme le narcissisme ou encore la mégalomanie.
C’est pourquoi le penseur extraverti donne généralement une mauvaise première impression. Toutefois, en prenant conscience de ces différentes facettes, il peut travailler sur lui-même et réussir à communiquer avec plus de diplomatie, sans pour autant perdre sa franchise.
En apprenant à équilibrer sa personnalité, il peut transformer son style de communication en quelque chose de plus respectueux et relationnel, tout en restant direct.
S’il réussit à changer son insolence vers un dialogue plus constructif, cela permet au penseur extraverti de renforcer et d’améliorer ses relations avec les autres.
Un peu jugeur, mais avec de bons arguments
Le penseur extraverti se distingue aussi par sa propension à porter des jugements sur son environnement, qu’il s’agisse de collègues, d’amis ou même de sa famille.
Il éprouve une profonde irritation face au manque d’efficacité. Il n’hésite donc pas à critiquer ouvertement les décisions qu’il juge inadéquates.
Sa nature tenace le rend particulièrement argumentatif. Il n’hésite pas à ouvrir un débat quand il s’agit de défendre ses convictions avec une intensité qui peut parfois agacer ses interlocuteurs.
Armé de données factuelles et d’exemples concrets, il s’engage dans des échanges vifs, avec la volonté de prouver son point de vue.
Cette facette de personnalité peut manifestement mener à des interactions tendues, où son désir de convaincre transparaît clairement comme dominateur.
En apprenant à tempérer cette impulsion et à valoriser les opinions des autres, il a la capacité d’améliorer la qualité de ses échanges.
Ce processus permet non seulement d’apaiser ses jugements, mais aussi d’orienter sa critique vers des aspects constructifs. Cela est nécessaire pour avoir des dialogues plus chaleureux.
En fin de compte, cet effort sur lui-même enrichit non seulement ses relations dans la société, mais également son développement personnel.
Le penseur extraverti est quelqu’un d’ambitieux
L’ambition est une autre caractéristique indéniable du penseur extraverti. C’est l’un des traits qui permettent particulièrement de l’identifier. Rarement, on trouve une personne avec ce type psychologique qui ne nourrit pas de grandes aspirations.
Souvent, il se fixe des objectifs à long terme, qu’ils soient pleinement acceptés ou pas. Les penseurs extravertis ont une certaine aisance à discuter de leurs ambitions, des projets qu’ils envisagent et des succès qu’ils espèrent atteindre.
Ils tirent également un réel plaisir à échanger sur leurs réalisations passées, mettant en avant leur détermination et leur capacité à s’organiser.
Ce penchant vers l’ambition leur permet non seulement de se projeter dans l’avenir, mais aussi de motiver ceux qui les entourent.
En effet, leur enthousiasme et leur passion pour la réussite sont très contagieux, ce qui contribue à créer un environnement dynamique autour d’eux. Leur ambition est un moteur qui les pousse à exceller et à inspirer les autres à faire de même.
Par contre, moins sentimental
Le penseur extraverti se distingue par une ambition marquée, mais il convient de noter que, en raison de la présence du Sentiment Introverti (Fi) en degré inférieur, il peut sembler moins enclin à exprimer des émotions de manière chaleureuse.
Contrairement à d’autres types, comme les introvertis, il apparaît souvent peu romantique ou artistique. Dans ses relations, en amitié comme en amour, il se montre beaucoup plus pragmatique.
Toutefois, cela ne signifie pas qu’il soit totalement dénué d’émotions. Les penseurs extravertis, bien que moins sentimentaux, possèdent une grande capacité à extérioriser des émotions intenses, qu’elles soient positives, comme la joie, ou négatives, comme la colère.
Cette émotivité se manifeste particulièrement lors de leurs discours, où ils parviennent à captiver leur audience par leur expressivité. En acceptant leur Sentiment Introverti (même s’il est en faible degré), ces individus enrichissent leur palette émotionnelle.
Ils arrivent à développer une empathie qui leur permet de mieux comprendre les autres. Un processus qui ne manque pas de transformer leur manière de communiquer.
En effet, quand ils arrivent à réussir cet effort personnel d’équilibrage, cela les rend encore plus influents et inspirants en tant que leaders. Ce travail sur soi leur permet de bâtir des relations plus solides, tant sur le plan personnel que professionnel.
Quand la Pensée extravertie se couple avec la Pensée introvertie
Bien qu’elles soient contradictoires, il est possible que les deux formes de pensées se retrouvent chez une même personne. Quand cela arrive, on retient essentiellement 2 possibilités :
Le cas de l’INTJ
Dans ce premier scénario possible, la pensée extravertie joue un rôle auxiliaire. Moins développée que la pensée introvertie, elle demeure souvent discrète et se remarque véritablement quand on fréquente régulièrement la personne.
Chez ces individus, la pensée extravertie se manifeste par une curiosité pour l’expérimentation et un raisonnement inductif, les poussant à construire et valider des idées à partir de faits concrets.
Cette pensée extravertie peut également se traduire par une passion pour les données factuelles qu’il s’agisse d’événements historiques ou de statistiques.
Cependant, contrairement à des types de personnalité plus extravertis, les INTJ ont une attitude moins axée sur l’organisation.
Lorsque leur pensée extravertie est suffisamment développée, ils deviennent de véritables « masterminds », des penseurs capables de tisser des systèmes complexes pouvant relier de nombreuses idées.
Que ce soit dans le domaine scientifique, littéraire ou même, dans des contextes moins éthiques, leur capacité à établir des connexions novatrices est indéniable.
Le cas de l’ENTJ
Ici, c’est l’intuition introvertie qui agit comme une fonction auxiliaire, tempérant l’impulsivité de la pensée extravertie avec une touche d’intuition.
Toutefois, cette intuition n’est pas toujours aussi développée comme chez les INTJ, ce qui rend l’ENTJ plus tourné vers l’action que vers la réflexion introspective.
Ainsi, leur intérêt pour des concepts abstraits reste étroitement lié à des applications concrètes. Ils sont donc à la fois pragmatiques et créatifs.
Lorsque leur intuition introvertie s’affine, ces individus peuvent acquérir une profondeur d’analyse comparable à celle des INTJ.
Dans cet état, ils peuvent arriver à dégager des généralisations à partir d’expériences vécues. Ils commencent alors à comprendre les symboliques des situations et à formuler des idées empreintes de nuance philosophique.
Cependant, en raison de la nature parfois contradictoire de ces deux fonctions, leur synergie reste limitée. L’intuition introvertie, avec sa capacité à explorer des concepts abstraits, se révèle souvent plus compatible avec la pensée introvertie, qui, elle, organise et structure ces idées dans un univers intérieur.
Elle laisse ainsi les ENTJ naviguer entre intuition et pragmatisme sans pleinement intégrer cette dimension introspective.
Conclusion
La pensée extravertie (Te) se distingue par sa capacité à structurer et à rationaliser le monde qui nous entoure.
Elle permet d’aborder les situations de manière analytique et efficace. C’est une fonction essentielle de nos jours qui facilite la prise de bonnes décisions et la réalisation de projets concrets.
Les penseurs extravertis sont souvent des leaders naturels dans divers domaines. Toutefois, pour un équilibre optimal, il est essentiel de reconnaître l’importance d’autres dimensions de la pensée, comme l’intuition ou l’empathie, qui peuvent enrichir le côté pragmatique de la pensée extravertie et favoriser une meilleure compréhension des enjeux humains.
